Vous avez peut-être déjà lu les résumés de mes collègues au sujet des élections présidentielles en France, et donc je ne vais pas récapituler ces infos-là. Quant à l’élection présidentielle actuelle, c’est la dixième élection présidentielle de la Ve République française, et elle aura lieu le 22 avril (et le 6 mai, si nécessaire) de cette année. Il y a dix candidats :
- Eva Joly (Les Verts)
- Marine Le Pen (Front national)
- Nicolas Sarkozy – le président actuel (Union pour un mouvement populaire)
- Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche)
- Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste)
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)
- Jacques Cheminade (Solidarité & Progrès)
- François Bayrou (Mouvement démocrate)
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
- François Hollande (Parti socialiste)
En regardant les sondages les plus récents, il est clair que c’est une course entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Selon les 28 sondages sortis en mars ou avril 2012, ces deux candidats sont crédités d’à peu près 28% des voix chacun. (Les marges d’erreur varient entre 1,6% et 4,5% selon le sondage.) Je ne suis pas statisticienne ! Mais je crois qu’il y a certaines conclusions assez évidentes qu’on peut en tirer quand même.
Au début de mars, c’était M. Hollande qui était en tête de peu ; mais au cours de ces deux dernières semaines, M. Sarkozy l’a rattrapé. Il n’y a presque jamais un écart de plus de 2% entre les deux candidats ; ils oscillent entre 26% et 30% tous les deux. Comme on exige en France qu’un candidat ait une majorité absolue des voix avant d’être élu, je crois qu’il est très probable qu’on aura besoin du tour décisif prévu pour le 6 mai. Dans ce cas, on ne mettra que les deux candidats en tête sur le second tour de scrutin, ce qui entraînera une redistribution importante des voix.
Les sondages qui rendent compte de cette redistribution témoignent un changement important dans la répartition des voix entre M. Sarkozy et M. Hollande. Selon ces sondages, la grande majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d’Eva Joly voteraient pour M. Hollande, et la plupart des électeurs de Marine Le Pen voteraient pour M. Sarkozy, alors que les électeurs de François Bayrou se diviseraient plus ou moins également entre les deux. Mme Le Pen et M. Mélenchon se battent pour la troisième place derrière messieurs Hollande et Sarkozy, et pour le moment le montant total des électeurs de M. Mélenchon et de Mme Joly (en plus d’une part respectable des électeurs de M. Bayrou et de Mme Le Pen) est assez grand pour faire passer M. Hollande définitivement en tête. Selon les tous derniers sondages, M. Hollande gagnerait entre 53% et 56% des voix dans le cas d’un second tour décisif, alors que M. Sarkozy en gagnerait entre 44% et 47%. Comme il est peu probable qu’un de ces deux candidats obtienne une majorité absolue après le premier tour, je crois qu’en fait ces sondages sur le second tour sont beaucoup plus intéressants et pertinents que ceux qui comprennent tous les candidats.
Il reste deux semaines avant le premier tour. Il est tout à fait possible que M. Sarkozy rattrape son retard par rapport à M. Hollande, mais cela est-il probable ? Tout est encore en suspens.
Merci beaucoup! Je ne pense pas souvent des politiques français, mais j’ai trouvé ton analyse très intéressant!
Merci bien pour votre explication ! Je ne suis pas au courant avec toute la politique française. Est-ce que vous savez combien de fois un président peut être élu ? Vous avez expliqué que Françoise Hollande est pour le parti socialiste. Qu’est-ce que ça veut dire pour la France ? Est-ce que beaucoup de choses vont changer ou devenir plutôt ‘socialiste’ ? Si Sarkozy reste président, est-ce qu’il y a des choses qui seront différente ?
Sarkozy doit dégager, il est temps pour la gauche de reprendre le pouvoir
Ma position des élections Française était toujours influencée par la façon dans laquelle un parti politique ou un gouvernement traite les minorités. Généralement, la minorité Maghrébine et Africaine préfèrent les candidats de la gauche qui sont plus attentifs à leur cause et plus compréhensif envers les banlieues ou les nouveaux immigres souffrent de négligence, du racisme, du chômage et de l’absence des services publics. Pour gagner les votes de la droite, Sarkozy, dernièrement a montré une attitude agressive envers la minorité arabo-musulmane : en évoquant le problème du « hijab » et profitant d’un incident triste pour revivre la peur du terrorisme ; au lieu d’appeler à la tolérance entre les citoyens.