Je suis devenue un peu malade pendant les vacances : j’ai attrapé un gros rhume accompagné de la sinusite et d’un mal de gorge. Je ne suis point sortie de mon appartement pendant quatre jours – sauf pour aller chercher un sirop pour la toux qui m’empêchait de dormir. Le pharmacien m’a proposé un sirop homéopathique, et bien que je sois plutôt sceptique en ce qui concerne l’homéopathie, je l’ai pris.
L’homéopathie est une médecine non conventionnelle qui se fonde sur le principe de similitude. Selon ce principe, si une substance provoque tel ou tel symptôme chez une personne en bonne santé, elle peut être utilisée pour traiter une personne dont la maladie provoque ces mêmes symptômes. Les médicaments homéopathiques consistent donc des substances souvent très toxiques ; mais on les dilue jusqu’au point de ne plus être perceptibles.
L’homéopathie est très populaire en France ; selon une récente enquête, un tiers des français utilisent « de temps en temps » ou « très régulièrement » des remèdes homéopathiques. Deux tiers en ont utilisé au moins une fois, et parmi ceux-ci 56% se déclarent « utilisateurs actuels ».
Il faut dire que mon sirop a calmé ma toux si bien que je pouvais enfin dormir. Mais je suis quand même non moins sceptique. À mon avis, les remèdes homéopathiques sont plutôt des placebos que de vrais médicaments ; et en tout cas, j’aurais probablement obtenu le même résultat avec un sirop composé de miel, de jus de citron et de whiskey (la vielle recette de ma grand-mère).